Commence par le tri des choses qui peuvent facilement être données ou vendues (comme les livres, les jouets des enfants ou la vaisselle). Pas le contenu du garde-manger, les produits de salle de bain ou tes vieux pots de peinture, là.

Devant chaque chose que tu prends dans tes mains, demande-toi: est-ce que j’ai besoin de cet objet-là pour avoir la vie que je veux?

Si la réponse est non, mets l’objet de côté avec les autres choses dont tu souhaites te départir et poursuis ton tri sans te préoccuper des différents chemins que prendront ces objets pour sortir de ta maison. Ça t’évitera de baser la décision de garder ou non un objet sur la possibilité de lui donner une seconde vie. Tu resteras concentrée sur tes besoins et sur tes désirs pour l’avenir. Tu conserveras ton élan.

Quand la pile des choses dont tu ne veux plus sera devenue trop encombrante, tu pourras te tourner vers elle pour déterminer de quelle manière tu pourrais prolonger la vie utile des objets qui la composent (c’est la prochaine étape).

Le long d’un mur, je te conseille d’aligner une grande poubelle (on n’y échappe pas), un sac de recyclage et quelques boîtes de carton dans lesquelles tu pourras déposer tout ce qui sera apporté à l’éco-centre*. Prépare une boîte pour les objets à donner à un organisme de ton choix et une boîte pour ce que tu veux vendre. Prévois autant de piles qu’il le faut pour que ton tri soit aussi rigoureux que tu le juges nécessaire.

Voir que tu arrives à donner / transformer presque tout ce dont tu ne veux plus t’aidera à laisser partir les objets dont tu n’as plus besoin.

Donne-toi le droit d’être super pointilleuse, ici, si ça t’aide à avancer et à vaincre la paralysie causée par la peur de gaspiller. Prends le temps de livrer tes vieux t-shirts tachés à un organisme qui fait du recyclage textile (c’est rare, mais ça existe). Donne-toi la peine d’apporter tes anciennes lunettes chez un opticien qui récupère les montures et même de faire réparer un objet brisé pour qu’il puisse ensuite être donné. Aligne toutes ces petites piles le long de ton mur et apporte-les aux bons endroits sans délai (c’est là que ça se corse).

Tu comprendras que le danger est que toutes ces piles-là s’enracinent dans ton plancher. Ne les laisse pas traîner! Attention aussi de ne pas te laisser submerger par les projets de réparation auxquels tu prévois t’attaquer toi-même. Ces fameux projets peuvent vite devenir accablants : limite-les au maximum et donne toi un mini délai pour réaliser ceux auxquels tu n’arrives pas à renoncer.

* Tu peux tout de suite séparer tes objets (ou tes petits bouts de choses) par type de déchets dans ta boîte d’éco-centre, ce qui te permettra de gagner du temps au moment de mettre chaque item dans le bon conteneur (les piles et les déchets dangereux ensemble, les vieux électroniques ensemble, les déchets en plastique, les bouts de métal, les morceaux de bois, tous séparés). Si tu n’es pas certaine qu’un objet sera accepté, n’hésite pas à poser la question aux gens qui travaillent à l’éco-centre, ils pourront gentiment te guider.

Quand tu gardes un objet dont tu n’as plus besoin seulement parce que tu ne peux pas te résoudre à le mettre à la poubelle, tu ne fais que retarder le moment où il sera jeté, inévitablement. Peut-être dans l’urgence, peut-être par quelqu’un de beaucoup moins pointilleux que toi qui ne se donnera pas la peine de séparer la reliure en spirale et le papier au moment de recycler un cahier de notes, ou de rassembler tes vieux clous pour les apporter chez le ferrailleur. 

Si tu veux vraiment que tes vieux objets soient recyclés ou réutilisés selon tes principes, l’idéal est que tu t’en occupes toi-même, alors que tu as du temps et la motivation pour le faire. Ça te prendra du temps, c’est certain. Mais tu auras la satisfaction de l’avoir fait selon tes valeurs. Et ce sera libérateur, je te le promets!